Thèse soutenue

Evaluation de l'immunoreactivite d'anticorps anti-digoxine en immunotoxicotherapie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : NATHALIE CANO CANO
Direction : Jean-Michel Scherrmann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences médicales
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

FR

L'immunotoxicotherapie repose sur l'administration d'anticorps ou de fragments specifiques d'un toxique. L'objectif de notre etude a ete d'evaluer l'influence des caracteristiques d'un anticorps (affinite et dose) sur son potentiel de detoxication. Nous avons compare l'activite de 3 anticorps monoclonaux anti-digoxine, d'affinites differentes, a l'aide de modeles in vitro et in vivo. In vitro, la dissociation de la digoxine de son recepteur en presence d'anticorps est d'autant plus elevee que l'affinite de l'anticorps est grande. De plus, pour un anticorps donne, la dissociation est fonction de la concentration d'anticorps dans le millieu n reactionnel. La restauration de l'activite du recepteur na, k, atpase est maximale pour un rapport anti corps-digoxine stoechiometrique. In vivo, sur un modele de redistribution plasmatique de la digoxine chez le rat, l'administration des anticorps provoque une augmentation des concentrations plasmatiques de digoxine totale (redistribution) et une diminution de la fraction libre de digoxine (sequestration) d'autant plus importantes que l'affinite est grande. A une dose 5 fois superieure a la molarite, alors que l'anticorps de forte affinite a atteint son efficite maximale, l'igg d'affinite intermediaire possede une efficacite de redistribution comparable a celle de l'anticorps de forte affinite. Il existe une relation signoidale entre les parametres de redistribution, la dose et l'affinite qui permet de maitriser la dose detoxifiante en fonction de l'affinite et du nombre de sites actifs administres. Nos resultats indiquent une bonne correlation entre les etudes in vitro et in vivo