Ecophysiologie comparée du système visuel et rythmes d'activité au cours du développement chez Ischnothele guyanensis et deux autres mygales (araneae)
Auteur / Autrice : | Patrick Maréchal |
Direction : | Arturo. Muñoz-Cuevas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Malgré une fascination ancestrale, les araignées n'ont suscité que peu de travaux et cette étude contribue à mieux connaitre la biologie des mygales. Le premier chapitre est une présentation des trois mygales étudiées et une analyse comparative de leurs biotopes respectifs, en Espagne pour macrothele calpeiana, au Chili pour acanthogonatus francki et en Guyane française pour ischnothele guyanensis. Le deuxième chapitre est consacré au développement embryonnaire et post embryonnaire d'ischnothele guyanensis, ainsi qu'à l'organogenèse du système visuel et du cerveau. Les cellules neurosécrétrices sont différenciées à partir du stade 7 au cours duquel la répartition des granules d'ommochromes (pigmentation) subit également des changements dans les yeux médians antérieurs. Le troisième chapitre aborde l'anatomie et l'histologie comparées du système visuel des femelles adultes des trois espèces et du mâle d'ischnothele guyanensis. Certaines relations entre la structure des yeux et le type de milieu propre à chaque espèce ont pu être établies. Dans le quatrièmes chapitre, la phototaxie et les rythmes d'activité sont étudies au cours du développement. Les rythmes circadiens d'activité nocturne apparaissent plus ou moins tardivement selon l'espèce considérée. La phototaxie, strictement négative pour macrothele calpeiana et acanthogonatus francki, est positive chez les jeunes ischnothele guyanensis et s'inverse au cours des stades 7-8 de développement. Ces phénomènes semblent lies a la différenciation des systèmes neurochimiques et à l'apparition de la mobilité des granules d'ommochromes dans les yeux médians antérieurs. Le cinquième et dernier chapitre apporte, grâce à l'histophysiologie et l'électrorétinographie, des bases physiologiques permettant d'expliquer en partie le comportement d'ischnothele guyanensis. La discussion générale confirme une interprétation écophysiologique et étho-écologique des résultats obtenus et permet quelques remarques sur la protection des espèces et de leurs biotopes. Ce travail apporte également des bases anatomiques qui confirment certaines données récentes de la systématique des araignées mygalomorphes