Émissions radioélectriques non thermiques d'étoiles à éruptions et de la variable cataclysmique AE Aquarii
Auteur / Autrice : | Meil Abada-Simon |
Direction : | Monique Aubier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astronomie et techniques spatiales |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Zahn |
Examinateurs / Examinatrices : Monique Aubier, Alain Lecacheux, Jean-Paul Zahn, Hervé de Féraudy, Martine Mouchet, Gérard Daigne, Nicole Meyer-Vernet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gérard Daigne, Nicole Meyer-Vernet |
Résumé
Nous avons effectué 150 heures d'observations de dix étoiles à éruptions de type UV Ceti (''dMe'') et une RS CVn avec deux grands radiotélescopes très sensibles (Arecibo et Nançay), principalement à 21 cm, en utilisant plusieurs analyseurs de spectres (des spectrographes acousto-optiques) à très large bande de fréquence et hautes résolutions en temps et fréquence. À Arecibo, nous avons mis au point une technique très fiable permettant de distinguer les émissions artificielles des sursauts d'origine stellaire. Nous avons enregistré une douzaine de sursauts en provenance d'une seule étoile (AD Leo) ; ces sursauts sont attribués à un mécanisme d'émission non thermique cohérent, soit une instabilité maser cyclotron, soit du rayonnement à la fréquence de plasma : ces deux possibilités sont compatibles avec ce qui est connu pour certains sursauts solaires et les émissions radio aurorales planétaires. Par ailleurs, nos résultats sont une première tentative de statistiques fiables sur le taux d'éruptions des étoiles ''dMe'', que nous comparons aux statistiques établies à partir de publications précédentes. Nous avons réalisé la première détection de la variable cataclysmique magnétique AE Aquarii à 3. 4 mm avec l'interféromètre de l'IRAM (Plateau de Bure), alors que des observations centimétriques avaient lieu à la même période. L'émission radio observée est modélisée par un spectre moyen croissant en loi de puissance que nous avons étendu au domaine millimétrique, et dont nous avons pu préciser l'indice spectral. Nous avons ainsi confirmé un modèle selon lequel les éruptions radio sont dues à la superposition du rayonnement synchrotron d'électrons relativistes présents dans des bulles de plasma en expansion.