Le mythe et le rituel du héros sacrifié dans le théâtre de John Arden
Auteur / Autrice : | Yayoi Hogen-Takenaka |
Direction : | Georges Bas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglaises |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
John Arden crée un mythe et un rituel du héros sacrifié dans son théâtre. Ses pièces racontent les histoires de la lutte des hommes pour leur survie. Celle-ci est représentée sous une forme semblable au tableau de Breughel, Le Combat entre le carnaval et le carême, ou le conflit entre l'ancien et le nouveau roi ou ses variantes. Le combat finit seulement par le meurtre sacrificiel du héros. La plupart des personnages principaux représentent des archétypes de figures sacrificielles telles le roi des saturnales, le ''lord of misrule'' et le roi blessé. Pour Arden, le monde contemporain est comme ''la terre gaste'' où personne ne peut échapper au sort d'un bouc émissaire. L'homme héroïque, qui lutte pour la justice et l'amélioration dans la société ne fait non plus exception. Il est considéré comme un danger ou une menace pour le statu quo. Ils sont comme le ''wild man'' ou le ''wood-wose'', les figures sacrificielles de jeux de mai, la ''mummers' play'' et la ''morris dance''. Le héros rebelle peut être à l’origine du désordre de la communauté, mais, comme le ''fou'' grotesque des fêtes. Il peut être catalyseur de la paix et de la fertilité. Pour Arden, le poète qui peut combattre avec le moyen paisible de son art est le véritable héros. Mais même lui est destiné à être sacrifié. Pour Arden, le théâtre est un lieu de rituel où renaissent les héros et les dieux. Le spectacle est en même temps une cérémonie qui réunit le public comme dans une ''eucharistie'', la technique du ''théâtre dans le théâtre'' rend possible la participation du public à un rituel qu'il crée.