Henri Cadiou, 1906-1989 : peintre de la réalité et du trompe-l'oeil
Auteur / Autrice : | Françoise Leroy Garioud |
Direction : | Bruno Foucart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Henri Cadiou nait à paris dans le XIVème. L'enfant après le certificat d'études entre à l'école Estienne qu'il quitte après un trimestre comme ''démissionnaire'' au décès de son père. Pour vivre, il exécute des travaux chez un ciseleur sur cuir puis dans des imprimeries. Le soir, il suit les cours de la rue froment. En 1934, l'exposition organisée à l'orangerie ''peintres de la réalité en France au XVIIème siècle'' décide de sa vocation. Des 1935, il se rend régulièrement dans le Morvan dans la famille de sa femme et y peint de solides paysages puis des natures mortes de la vie domestique. La création du groupe ''regain'' à laquelle il participe lui permet les rencontres; il expose à la galerie Montmorency (actuel musée Hebert). En 1939, premier achat de la ville de paris. Il fonde le centre d'art graphique dans le XIIIème. Apres des expositions personnelles en 1943,1949 et 1951 il entre à la société des artistes indépendants. En 1955, Cadiou organise la 1ere exposition internationale des peintres de la réalité à la galerie Marforen. Il en rédige la préface qui prend allure de manifeste et s'instaure chef de file du mouvement. Co-fondateur de comparaisons, sa conviction ne fera que s'affirmer et sa veine satirique s'exprime dans art snob contre ''la débandade de l'art contemporain'' édité à partir de 1962. En 1961, le peintre a livré son premier trompe-l’œil, une parodie de Fontana: ''transcendance spatiale''. ''La porte étroite'' entame le cycle des parodies du nouveau réalisme et le trompe-l’œil devient une arme pamphlétaire qui s'appuie sur la connivence du public. En 1970, commence la lutte de dix ans pour la sauvegarde de la cite fleurie au 65, bd Arago. En 1961, ''la déchirure'' s'attaque à l'image absolue sans référent de la Joconde dans un emballage peint. Le triomphe du trompe-l’œil en novembre 1993 au grand palais a rendu hommage à Cadiou régulièrement considéré à rebours de l'avant-garde ainsi qu'à son groupe qu'il n'aura eu de cesse d'animer.