''La clef de Job'', Pascal : la liberté le mal
Auteur / Autrice : | Denise Leduc-Fayette |
Direction : | Nicolas Grimaldi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Le propos: restituer l'augustinien Pascal à son atmosphère distinctive: la bible. Ses écrits, considérés comme ensemble lié, sont décryptés en référence constante avec le prétexte biblique, dans l'horizon de la contre-réforme et du travail de traduction port-royaliste. Les pensées doivent être lues comme un palimpseste du livre, et, plus particulièrement, du livre de Job, au titre d'une métonymie. La même structure apocalyptique se découvre dans la bible, dans sa monade, le célèbre poème vétérotestamentaire, et dans l'apologie. Job cet motif-cheville de l'architecture variantable de cette dernière, en la double parallèle opéré avec Salomon (description de la misère de l'homme à l'état de nature corrompue : après la chute) et Moïse (prophétie du remède: la venue du médiateur). Job, figure du christ, selon la perspective de l'exégèse traditionnelle, délivré du mystère du mal, la ''clef'', à toute distance des théodicées, ou des interprétations qui, ultérieurement, verront en l'homme de Hus, un contestataire. Réponse religieuse qui s'éclaire seulement en fonction de la dogmatique qu'elle réverbère. La théologie sacrificielle de l'auteur, inséparable de sa conception de la temporalité surnaturelle, met au jour la catharsis du mal.