La liberté de l'imagination transcendantale dans le criticisme kantien
Auteur / Autrice : | Alain Séguy-Duclot |
Direction : | Jean-François Marquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
La déduction transcendantale, qui est à la fois la partie la plus difficile de la Critique de la raison pure et son centre, fut l'axe essentiel des études kantiennes au début du siècle, avec notamment les travaux de Cohen, Adickes, Arnoldt, Vaihinger, de Vleeschauwer et Heidegger. Cet effort interprétatif sans précèdent a pris fin dans les années trente sur un constat d'échec : l'impossibilité de proposer une interprétation unifiée de la déduction transcendantale dans les deux éditions de 1781 et 1787. Notre travail reprend le problème là où il fut laissé. A travers l'étude de l'antinomie interprétative entre Cohen et Heidegger, nous tentons de dégager une unité logique de la déduction, au prix toutefois de la reconnaissance de l'inachèvement de son argumentation dans le cadre de la critique de la raison pure. Le problème de l'achèvement de la déduction devient alors la question-clé de notre interprétation. Nous en cherchons la réponse dans une lecture transcendantale de la première partie de la critique de la faculté de juger, qui met à jour le parallélisme strict de son plan avec celui de la déduction subjective de 1781, et se termine sur une aporie au sein de la théorie kantienne du génie. Nous concluons sur l'idée d'une solution possible au problème de l'achèvement de la déduction transcendantale, dont nous découvrons des tentatives de réalisation dans la théorie de l'art du système de l'idéalisme transcendantal de Schelling et la théorie du langage de Humboldt.