Thèse soutenue

Le cinema des annees 80 : esthetique publicitaire ou post-modernisme? une esthetique de la communication en quete de legitimite

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Auteur / Autrice : M THERESE JOURNOT BRUN
Direction : Roger Odin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cinéma
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 3

Résumé

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La these etudie la notion d'esthetique publicitaire, apparue dans la critique en 1981 pour diva. Le film de beineix, pour denoncer une ornementation gratuire, une intrigue inexistante et un effet de mode. Nous nous sommes d'accord pose la question d'une specificite esthetique de la publicite, spots et clips confondus; or elle emprunte au cinema plus qu'elle ne l'influence et le rapprochement avec les films etudies tient surtout a la reactualisation d'un heritage pictural commun - nouvelle objectivite. Realisme magique, hyperrealisme -; des divergences notables apparaissent quant a l'utilisation du temps narratif et de l'imaginaire, proche du realisme poetique. Ces relations entretenues avec le passe, a contre-courant des avant-gardes, ont permis un deuxieme rapprochement, avec le post-modernisme, courant qui se caracterise par le melange des genres, la rhetorique, et le desir de communiquer avec un double code, cultive et populaire, les emprunts pouvant se lire a plusieurs niveaux. Ceci traduit une quete de legitimite qui va paradoxalement de pair avec une delegitimation des tenants du champ; cette ''pretention'', qui fonde en partie le rejet de la critique, nous a conduit enfin a tenter de cerner l'implicite et les contradictions du discours critique: il semble que les films soient rejetees esthetiquement comme oeuvres mineures, ''moyennes'', a cause de leur compromission avec le commercial, et, au nom de la morale parce qu'ils se contentent de refleter et de reproduire, sans les denoncer, les mutations de notre espace social. Ils apparaissent ainsi comme les boucs emissaires d'une societe qui s'accuse elle-meme d'etre publicitaire.