Vaporisation et centralisation dans la poésie baudelairienne
Auteur / Autrice : | Satoru Yamamoto |
Direction : | Pierre-Louis Rey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les mots (vaporisation) et (centralisation) resument de facon precise l'experience poetique de baudelaire. Le poete doit sortir de sa conscience de soi immediate en tant qu'homme et aller vers ce qui lui parait comme un (non-moi) pour decouvrir la verite de son etre en tant que poete, car son moi ne coincide pas encore avec celle-ci. Ce (non-moi) peut etre une femme, une personne entrevue dans la foule, un objet d'art ou un paysage. Ce sont autant de themes de sa poesie. Il ne peut atteindre sa verite, sa poesie, etre (centralise), qu'en s'eloignant de lui-meme vers l'alterite, qu'en etant (vaporise). L'ideal infini, ou le beau absolu, est en soi un vide et n'existe nulle part tel quel. Mais il se manifeste dans le monde reel en une infinite de beautes particulieres. Dans cette mesure, l'ideal est partout dans le monde et le poete peut le cerner en parcourant la totalite de ces beautes. En ce sens aussi, le poete doit (se vaporiser) en poursuivant le beau qui est chaque fois nouveau et different, pour (se centraliser). C'est la (perception enfantine) qui permet au poete de decouvrir cette immanence de l'ideal au reel et qui constitue la possibilite meme de la poesie, poesie qui se realise sous la forme du symbolisme ou le subjectif affectif et l'objectif sensoriel coincident.