Madame d'Épinay, son salon et son oeuvre littéraire
Auteur / Autrice : | Pierre Tyl |
Direction : | Daniel Roche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
Devenue par son mariage l'épouse d'un fermier général, possesseur d'une grande fortune et de noblesse récente, Mme d'Epinay s'est trouvée avoir accès à l'élite parisienne, brassage de financiers, de nobles de robe et de nobles d'épée. Attirée par ce monde élitaire, mais s'y sentant mal préparée par son éducation, rejetant à la fois l'ascétisme janséniste et la dissipation mondiale dans laquelle se jetait son mari, elle constitua un cercle intime, formé de financiers, de nobles amateurs de littérature et d'hommes de léraires du Moyen Age, ou la femme était le garant d'un art de vivre appelé courtoisie puis civilité et débouchant sur la civilisation. Constitée d'un noyau dominé d'abord par Jean-Jacques Rousseau puis par Diderot, le cercle intime se rangea dans le camp des philosophes des lumières, prônant le développement de la civilisation et dénigrant la religion. Victime de la prodigalité de son mari et accablée par une maladie endémique, Mme d'Épinay sut transformer ses handicaps en éléments attractifs, pour maintenir son cercle qui bénéficia des relations de Grimm, son amant, avec des cours étrangères. Inscrivant une activité de femme de lettres dans sa fonction de salonnières, elle laisse une oeuvre qui témoigne de son parcours intellectuel.