Thèse soutenue

Crise agraire et révolution paysanne : le mouvement populaire dans les campagnes de l'Oise, de la décennie physiocratique à l'an II

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Auteur / Autrice : Guy-Robert Ikni
Direction : Michel Vovelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Après une présentation du milieu physique et humain, l'étude du système agraire communautaire, du point de vue juridique et structurel (propriété, exploitation foncières, techniques de production) débouche sur l'approche de la crise agraire qui s'exprime par les limites de l'innovation et surtout un gonflement de la surpopulation relative. Face à cette crise la réponse des reformes physiocratiques s'avéra insuffisante et surtout inadaptée. En commençant par la libération du commerce, elle encouragea l'essor d'une économie spéculative, au détriment des innovations productives; elle facilita en outre une offensive de grande envergure de la seigneurie contre les communautés, ce qui eut pour effet d'aggraver encore la crise. La guerre des farines marqua de ce point de vue le rejet par le mouvement populaire de la liberté indéfinie du commerce, et la prégnance d'une économie morale. Qui devait aussi s'exprimer dans les cahiers de doléances. La révolution française fut l'occasion pour le mouvement populaire de se libérer du prélèvement ''féodal'', et d'engager un vaste mouvement de reprises des usages et des communaux. Mais, dans le même temps, elle devait révéler à la fois une grande originalité des revendications paysannes et de graves contradictions internes. La premier s'exprima par le biais du processus de politisation et les modalités de l'action révolutionnaire encore fortement marques par la culture populaire (culture biblique et carnavalesque en même temps).