Les félibres et leur temps : renaissance d'oc et opinion, 1850-1914
Auteur / Autrice : | Philippe Martel |
Direction : | Maurice Agulhon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Jury : | Président / Présidente : Alain Corbin |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Mauron, Philippe Gardy, Gérard Cholvy |
Résumé
Fondé en 1854, le félibrige, voué à l'illustration de la langue d'oc, est la réponse d'intellectuels des nouvelles classes moyennes francisées du midi à l'unification politique, socio-économique, culturelle-qui affecte la France au XIXe siècle. À ses revendications, l'opinion nationale oppose des réactions parfois indulgentes, parfois hostiles, mais sans jamais accepter une institutionnalisation (scolaire par exemple) d'une langue différente du français. Du coup le félibrige vaut surtout à ses yeux comme outil utilisable dans les débats généraux qui traversent la société française, ou, pire, comme élément pittoresque ou folklorique. Ce qui n'est pas sans conséquences, parfois, sur la façon dont les félibres eux-mêmes en viennent à concevoir leur combat. En 1914, à la mort de Fréderic Mistral, l'âme du mouvement, la culture d'oc a certes des résultats à son actif, mais n'est nullement reconnue comme partie intégrante de la culture nationale.