Le discours amoureux dans la poésie persane du Xème au XVème s. Et de quelques coutumes antiques, ou le vin, la bien-aimée et le jardin
Auteur / Autrice : | Valérie Marciniak |
Direction : | Geneviève Clancy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À travers une promenade s'échelonnant du Xème au XVème s. De notre ère, nous nous proposons d'éclaircir la notion de l'amour dans la poésie et la littérature persane. De quel amour s'agit-il? Les poètes tels Khayyam, Rumi et Hafiz, aideront à y répondre, créant un trope poétique fort complexe, jouant de l'image idéalisée de la personne aimée et de l'idée de l'ivresse, résultant du sentiment de l'amour. Ainsi, le vin deviendra source de ce trope poétique, image de l'ivresse de l'amour, mais également réalité| à travers cette poétique dont nous verrons quelques précurseurs comme Firdousi et Rudaki, nous verrons se construire une véritable pensée philosophique et mystique, basée sur la notion de l'amour. Attar et Saadi aideront à comprendre cette notion, base de la philosophie ''Sufi''. En des trames parfois complexes, nous percevrons une poésie lyrique attachée à la description de la beauté : source d'admiration car don divin. Pour se faire, deux éléments importants : la personne aimée et la nature, surtout le jardin au printemps, tous deux en connexion, créant alors cette trame rhétorique spécifique à la poésie persane. Cette recherche se poursuivra dans l'étude de trois romans ''amoureux'', de Gorgani, Nizami et Djami qui, dans un genre différent, appuieront ce trope poétique fort complexe et aideront à comprendre cette notion de l'amour parfois très ambiguë. Cette thèse est parsemée de miniatures persanes, quelque peu étudiées, montrant entre autres, cette image ''idéalisée'' des amants.