Histoire des diplômes de l'enseignement technique (1880-1965)
Auteur / Autrice : | Guy Brucy |
Direction : | Antoine Prost |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
Les diplômes créés entre 1895 et 1919 pour les jeunes scolarisés à plein temps ou effectuant un apprentissage sur les lieux de travail, sanctionnaient des formations très dépendantes des caractéristiques des économies locales. Ils étaient les produits de compromis passés entre enseignants et employeurs au sein d'instances décentralisées. Amorcée en 1926, accélérée en 1936, la standardisation s'achève avec la loi du 4 octobre 1943 qui donne à l'état le monopole de la délivrance de tous les diplômes professionnels. En 1952, l'enseignement technique dispose d'une gamme complète de diplômes publics correspondant à tous les niveaux de qualification: C. A. P. (ouvrier qualifié), B. E. I. (agent technique), B. T. (technicien). Leur histoire résulte des stratégies plurielles, changeantes et conflictuelles des différents acteurs influencés par l'évolution des technologies, les caractéristiques de l'organisation du travail et le poids des traditions de formation dans les branches. Entre janvier 1959 et juin 1965, la politique de valorisation du technique et les besoins exprimés par les grandes fédérations patronales aboutissent à la disparition des B. E. I. Et B. E. C. à la transformation des brevets de techniciens en baccalauréats et à la création d'un nouveau diplôme de qualification ouvrière: le B. E. P. (brevet d'enseignement professionnel).