Pouvoir étatique et dynamique de développement : l'expérience de deux États successeurs de l'Empire Ottoman, la Syrie (1876-1963) et le Liban (1876-1964)
Auteur / Autrice : | Hoda Saliby-Yehia |
Direction : | Jacques Thobie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
Cette recherche analyse le rôle de l'état en matière de développement. Le développement est abordé comme une dynamique propre à chaque société et résultant de l'intéraction de plusieurs facteurs. Parmi eux, nous en avons sélectionné six. Nous les avons étudiés en tant que variables en relation avec l'action étatique : l'espace territorial, la population, la pratique constitutionnelle, la gestion budgétaire, l'organisation de l'enseignement et la participation de l'état aux activités économiques. L'expérience du Liban de 1876 à 1964 et celle de la Syrie de 1876 à 1963, permettent d'observer l'évolution de ces variables sur une longue période. L'action de l'état s'exprime à travers trois types de pouvoirs étatique : le pouvoir Ottoman (1876-1918), le pouvoir mandataire français (1918-1943) et le pouvoir des deux états modernes indépendants qui s'orienten vers des choix divergents. L'histoire des sociétés concernées enrichit la compréhension et l'analyse de leur organisation économique. Notre approche pluridisciplinaire de la problématique du développement en est confortée. Elle nous a conduit à reformuler la question initiale : le pouvoir étatique, au lieu d'être placé comme un acteur primordial de la dynamique du développement, ne peut-il être considéré comme un de ses variables ?