Les Piémontais face à l'annexion française
Auteur / Autrice : | Josiane Bourguet-Rouveyre |
Direction : | Jean-Paul Bertaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse étudie la variété et l'évolution des attitudes face à l'annexion française, dans le Piémont italien. Intégrée auparavant dans le royaume de Piémont-Sardaigne, cette région est occupée par l'armée française à la fin de 1798, puis annexée en 1802. De 1798 à 1802, le sort du Piémont reste incertain, le gouvernement français n'ayant rien décidé. C'est alors que les patriotes piémontais, inspires par les idéaux de la révolution française, organisent, dans des conditions suspectes, un plébiscite en faveur de l'annexion. À peine le résultat proclamé, les royalistes et les pretes prennent la tête des insurrections paysannes qui secondent l'avancée des troupes austro-russes, tandis que nombre de patriotes piémontais regrettent d'avoir fait voter l'annexion, au mépris des idéaux unitaires. L'armée française occupe à nouveau le Piémont, à la suite de la bataille de Marengo. L'annexion est proclamée en septembre 1802. On observe un progressif retour au calme qu'il faut attribuer davantage à la résignation qu'au désir réel de devenir français. L'effondrement de l'empire napoléonien, s'il ne suscite aucun trouble sérieux, montre clairement que les piémontais n'ont jamais été attachés à la France.