Années 1980 : une modernité sans avant-garde
Auteur / Autrice : | Liliana Albertazzi |
Direction : | Jean-Claude Lebensztejn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Mon propos est de montrer au long de cette thèse que dans les années 1980, ce n'est pas le concept de modernité qui est caduque mais celui d'avant-garde. Dès lors que dans les années 1980 la modernité fut massivement contestée et le préfixe ''néo'' vint s'attacher au nom avant-garde, invalidant les notions d'originalité et de pureté jusqu'alors constitutives de la création et de l'évaluation artistique, beaucoup des prémisses régulatrices de ces concepts sont venues s'écrouler. Ce vide conceptuel a laissé la place à des considérations sur l'institutionnalisation et la diffusion artistique souvent dans l'hypothèse que l'art lui-même s'y confond. Cette crise entra nait plus de problèmes et de questions qu'elle n'en résolvait, il était donc nécessaire d'analyser rétrospectivement les concepts condamnes et d'établir des rapports entre eux. Ainsi un certain nombre de questions ont été de mise : quels sont au juste les fondements de cette modernité qu'il s'agirait de dépasser ? Ce dépassement est-il lui-même un acte fondateur ? Quant aux avant-gardes, l'histoire de l'art y fait abondamment référence sans jamais en définir les traits récurrents. Par l'analyse historiques des avant-gardes, peut-on appréhender l'avant-garde comme un phénomène en soi ?