Éléments d'une physique du langage
Auteur / Autrice : | Bernard Lacorre |
Direction : | Olivier Bloch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les théories du langage reposent sur des principes très différents. Dans le triangle sémiotique, elles peuvent privilégier, en vue de caractériser la signification, soit l'idée - on peut alors les appeler des logiques -, soit le mot - on les appellera des symboliques -, soit la chose on les appellera des physiques. L'examen de ces divers systèmes conduit à prendre parti en faveur de celui qui, récusant le principe de l'arbitraire du signe, donnent à ce dernier le statut d'un signal. Le plus remarquable, à cet égard, est celui d'A. Comte. On propose alors de comprendre la signification d'après les rapports que, par nature, l'homme entretient avec la nature et le langage comme un dispositif de régulation de ces rapports. Bien que les savoirs positifs disposent de moyens de formulation et de communication plus puissants et plus exacts que ceux qu'offrent les langues naturelles, ces dernières demeurent indispensables pour discuter et fonder le rapport de ces savoirs à nous-mêmes et à la nature. Le langage - et c'est en cela qu'il est proprement humain - a une fonction dialectique ; sa constitution naturelle nous assure que le dialectique n'est point oiseuse spéculation.