Essai de modélisation du déclenchement ou du renforcement du processus d'internationalisation de la firme : le cas des entreprises de capital-risque
Auteur / Autrice : | Monique Daimée |
Direction : | Marcel Capet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
L'objectif est d'expliquer pourquoi l'entreprise de capital-risque choisit de s'ouvrir sur l'étranger ou d'y renforcer sa présence. Le modèle d'internationalisation repose sur trois articulation. La première est le différentiel d'activité qui est l'écart entre ce qui est requis et ce qui est acquis. Il est à l'origine d'une insatisfaction propre à générer une réaction de l'entreprise de capital-risque. Une défaillance au niveau des savoirs de l'entreprise de capital-risque et ou de l'état de l'environnement se traduit immanquablement soit par un déséquilibre des intrants extrants soit par une insuffisance de leur niveau. Le niveau d'activité requis est une combinaison idéale d'intrants et d'extrants compte tenu des potentiels de l'environnement et de l'entreprise de capital-risque. La deuxième est la diversité-pays. Les besoins des entreprises de capital-risque, liés aux limites de l'environnement d’origine, donnent lieu à une ouverture sur l'étranger si et seulement si la diversité-pays existe. Le concept de diversité-pays met en avant les différences et synergies existant entre deux environnements, différences et synergies cependant appréciées par rapport à l'entreprise de capital-risque. Le profil relatif importe plus que le profil objectif. Lorsque les environnements présentent des limites intrinsèques, la diversité-pays est compensatoire. Lorsque les limites sont qualifiées de relatives, la diversité-pays est synergique. La troisième est constituée par les préférences et pouvoirs. La rationalité, que sous-tendent le différentiel d'activité et la diversité-pays, est remise en cause par le filtre que constituent les préférences de ceux qui détiennent le pouvoir. La connaissance limitée des ressources humaines, leurs préférences, leurs réticences au changement, leur bagage de formation peuvent être à l'origine de comportements obstructifs face à la solution dictée par le différentiel d'activité et la diversité-pays.