Thèse soutenue

Etude des relations nutritionnelles de la cochenille du manioc avec sa plante hôte

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Auteur / Autrice : Paul-André Calatayud
Direction : Paul Nardon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LBA – Laboratoire de Biologie Appliquée (Lyon, Rhône1985-1999) - ORSTOM. Centre de Brazzaville (France)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Comme d'autres Homoptères, Phenacoccus manihoti est un insecte principalement phloémophage. L'utilisation, pour la première fois sur une cochenille, de l'électrographie de pénétration -EPG- a permis de révéler et de quantifier les interactions pré-phloémiennes entre les stylets de l'insecte et les tissus de la plante. Sur une gamme d'hôtes naturels (Manihot) et de substitution (Talinum, Poinsettia), un comportement de rejet précoce, dû aux délais et obstacles à atteindre le phloème, a été mis en évidence. Une analyse de certaines substances secondaires des liquides foliaires des hôtes a permis de préciser que les composés cyanés et les acides phénoliques du mésophylle seraient plus particulièrement impliqués dans les mécanismes de fixation de P. Manihoti sur la plante. Les flavonoïdes ne semblent pas intervenir dans celle phase précoce. Nous avons ensuite précisé le rôle des composés allélo-chimiques dans la relation d'antibiose du manioc sur la cochenille. Il s'est avéré que les glucosides cyanogéniques, transportés par la sève phloémienne, ont plus probablement un rôle phago-stimulant que toxique, alors que la rutine, flavonoïde glycosylé également trans-loqué, pourrait affecter le développement de P. Manihoti. Des expérimentations au champ et au laboratoire ont permis de déceler une réponse défensive du manioc contre l'attaque de la cochenille, se traduisant par une augmentation de la teneur en rutine lors de l'infestation, notamment chez les génotypes les moins favorables à P. Manihoti. Cette réponse est variable et dépend notamment du facteur saisonnier: elle s'amoindrit en saison sèche, à la fin de laquelle sont souvent observées sur le terrain les pullulations de la cochenille.