Etude de l'influence des facteurs du milieu sur les performances du Cintofent, agent chimique d'hybridation du blé d'hiver (Triticum aestivum)
Auteur / Autrice : | Maurice Wong |
Direction : | Armand Guckert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Agronomiques |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Vandoeuvre-les-Nancy, INPL |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'efficacité de l'agent chimiques d'hybridation (ACH) CINTOFEN est évaluée en conditions contrôlées. Des stérilités proches de 100 % sont obtenues sur des plantes tritalles, pour des applications foliaires comprises entre les stades 10mm et 20mm de longueur mesurée sur l'épi du maître brin, avec des doses de 700g/ha et 1000g/ha. La molécule gamétocide est peu mobile dans la plante, une quantité très faible - inférieure à 2 % de la dose appliquée - est retrouvée dans l'épi, elle suffit néanmoins pour obtenir une stérilité complète. Les performances du CINTOFEN sont dépendantes des conditions climatiques et de l'état hydrique de la plante lors de l'application. En cas de déficit hydrique édaphique, l'absorption foliaire du gamétocide marqué au 14C est réduite mais le transfert vers l'épi du maître brin est augmenté. Ceci conduit à une concentration de l'ACH dans l'épi équivalente à celle mesurée sur les épis des plantes témoins. Si la stérilité mesurée sur les épis de maître brin est identique, en revanche celle nottée sur les épis de talles soumises au déficit est réduite. Les performances de l'ACH ne dépendent pas de l'intensité lumineuse. Des températures chaudes associées à une humidité atmosphérique élevée favorisent l'efficacité de cette molécule, notamment pendant les premières 24 heures après l'application. Un seuil climatique de non efficacité de l'ACH est déterminé, il correspond à une température de 11°C quelle que soit l'humidité. Des expérimentations au champ valident en partie ces observations. La "longueur de l'épi" reste le paramètre permettant le mieux de caractériser les stades sensibles de la plante. Pour un site donné, en prenant la date de réalisation du stade B2 (échelle de JONARD) comme origine, on peut établir une relation exponentielle entre la longueur de l'épi et la somme des températures pondérée de la photopériode