Morale et politique chez Raymond Aron
Auteur / Autrice : | Ariane Chebel d'Appollonia |
Direction : | Alfred Grosser |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le rapport entre morale et politique constitue l'un des thèmes essentiels de la pensée de R. Aron. Son étude permet de mieux comprendre les relations qui existent dans l'oeuvre de ce dernier entre philosophie et de l'histoire, théorie du politique et sociologie, et de mieux saisir la nature et la portée de l'engagement du ''spectateur engagé''. Après une analyse de la biographie et de l'autobiographie de Raymond Aron, une présentation de l'oeuvre révèle l'importance accordée à l'antinomie classique entre valeurs morales et valeurs politiques, et l'attachement de R. Aron à la ''politique de l 'entendement''. Influencé par Max Weber, R. Aron reprend l'opposition entre morale de la responsabilité et morale de la conviction à la fois dans l'analyse du politique et dans l'élaboration des règles politico-morales du commentateur politique. Mais la réévaluation de la personnalité de R. Aron, notamment dans son rapport au judaïsme, à la gauche et aux ''moralistes'', puis de sa méthodologie et de sa praxis démontre que R. Aron a tenté de surmonter cette antinomie classique à l'aide de l'idée de la raison. Idéal régulateur de la connaissance historique et de la théorisation du politique, cette idée de raison tend à devenir un idéal moral qui fonde une éthique. Cette éthique couronne l'oeuvre de R. Aron et a influencé ses prises de position.