Patrimoine et entreprise
Auteur / Autrice : | Frédérique Cohet-Cordey |
Direction : | Dominique Lefèbvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Université Pierre Mendès France (Grenoble ; 1990-2015) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La théorie classique du patrimoine dégagée au début du XIXème siècle par Aubry et Rau a connu une transformation notable qui n’entame nullement son utilité. Déformée, elle l’a été dans ses caractères uniforme et unitaire. Au modèle originaire qui entourait sa naissance a été substituée une variété de modèles instituant une dichotomie nouvelle distinguant les professionnels des non professionnels. Uniforme, la théorie classique du patrimoine ne l’est plus. Le caractère unitaire du patrimoine, quant à lui, n’a pas été totalement remis en cause. Atténué, aménagé, il perdure et s’affirme comme un pilier inéludable du droit. Face à l’entreprise, la théorie du patrimoine connait un renouveau et une permanence. Technique d’affectation d’une capacité juridique à une activité donnée, la théorie du patrimoine n’est point une gêne pour l’entreprise mais un moyen de son individualisation. Le rôle de la notion de patrimoine en droit de l’entreprise ne s’arrête pas ici. Si l’on envisage son acception objective, elle permet également d’appréhender l’entreprise en tant qu’objet d’un marché. Telles sont les deux utilités de la théorie attribuée a Aubry et Ray et qui constituent une démonstration de la capacité d’adaptation dont elle fait preuve en matière.