De quelques questions touchant au traitement de la proportionnalité dans les Eléments d'Euclide
Auteur / Autrice : | Bernard Vitrac |
Direction : | Jean Dhombres |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le travail est organise en quatre parties. La premiere est consacree a l'historiographie; plusieurs problemes importants restent non resolus : nature des objets premiers de la theorie des proportions (rapport ou proportion, nombres entiers et ou grandeurs), histoire de cette theorie avant et apres euclide, mesure de son influence sur les mathematiciens des epoques hellenistiques et romaine. Le premier probleme est repris dans les deuxieme et troisieme parties; la deuxieme examine les objets fondamentaux : nombres et grandeurs et les relations qui peuvent s'etablir entre eux. Deux notions se trouvent mises en avant : celle de multitude (plethos) et celle d'equimultiplicite. A partir de la, le double traitement euclidien de la proportionnalite, considere par la plupart des auteurs comme une difficulte majeure de la structure des elements, est analyse et justifie. La troisieme reprend la question de la thematisation effective des notions de ''rapport'' et de ''proportion'' en examinant comment elles interviennent dans la ''pratique'' des elements. Elle comprend cinq chapitres consacres aux notions de ''proportion'' (analogia), de ''rapports double'', ''triple'' et ''compose de rapports'', et aux applications de la proportionnalite a la geometrie, a l'arithmetique et au calcul. La quatrieme partie reprend les interrogations historiographiques, en particulier l'examen des reconstructions proposees par la critique anterieure. Le premier chapitre en montre tout le caractere problematique et incertain. Le second chapitre propose quelques elements sur la posterite (dans l'antiquite) du traitement euclidien de la proportionnalite, le role qu'a pu jouer l'ulitisation de cette theorie dans les mathematiques dites appliquees, avant et apres euclide. La conclusion revient sur le statut des elements, sur le genre litteraire auquel le traite appartient, genre dont les caracteristiques paraissent un obstacle (souvent)