Gergovie : essai historique et critique sur l'identification du site
Auteur / Autrice : | Yves Texier |
Direction : | Jean-Michel Croisille |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Quasi officielle depuis Napoléon 3, la localisation de Gergovie au sud de Clermont sur le plateau de Merdogne confirme une tradition toponymique et philologique remontant au 16e siècle, et passe pour avoir été confirmée à son tour par les recherches archéologiques des années 30 et 40 : mais elle fut et se trouve encore contestée de nos jours au profit des côtes dites de Clermont, juste au nord de la ville. La confrontation des 2 sites suppose en toute hypothèse que l'on reconnaisse aux textes anciens une autorité de principe, puisqu'ils sont antérieurs à toute identification formelle : ce sont donc eux qui dictent d'abord les conditions d'une identification, qu'elles soient topographique, militaire ou archéologique. Il est vrai que, depuis Syméoni, l'argument tiré de la toponymie paraît d'emblée régler la question en faveur du plateau méridional. Mais il n'en demeure pas moins que, si la disposition des lieux plaide assez bien en faveur de ce plateau, la reconstitution de l'affaire s'y est toujours heurtée à des difficultés ou à des contradictions apparemment insurmontables. Un réexamen conduit d'autre part, et malgré les contrôles effectués avant guerre, à réévaluer les conclusions du 2d empire à propos des ouvrages césariens, et à prendre acte des résultats négatifs qu'ont produits naguère les fouilles de l'oppidum arverne. Ainsi, est-on conduit, en sens inverse, à soupeser les titres qui peuvent être apportés en faveur des côtes de Clermont, titres tirés de l'archéologie pour ce qui est de l'oppidum celtique ou des travaux césariens et tirés de la philologie pour ce qui touche aux données topographiques ou militaires. En suite de quoi l'on serait fondé à lever l'objection toponymique et à demander si, tous comptes faits, les conditions d'identification ne sont pas mieux remplies par le site nord que par le site sud