L'intégration d'une dimension socio-écologique dans les choix technologiques de l'entreprise : l'exemple des ''technologies propres''
Auteur / Autrice : | Dominique Phanuel |
Direction : | André Maïsseu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Résumé
En indiquant que les ''agents naturels'' sont gratuits et illimites, la théorie économique permet d'expliquer la consommation non parcimonieuse des ''agents naturels'' et la production abondance de pollution et de déchets de la part des entreprises. Cet état de fait conduit progressivement à une demande de moindre pollution. Cette demande socio-écologique existe du fait qu'elle perçoit dans la pollution une information. Une inadéquation entre l'offre et la demande sur le marché socio-écologique emporte des conséquences négatives pour l'entreprise. Un risque de communication s'accompagne d'une multitude d'implications interdépendantes engendrant une perte d'efficience, d'efficacité et de compétitivité. L'ensemble de ces écueils sera qualifié de risque paradoxal. Toutefois, une entreprise présente sur le marché socio-écologique est en mesure de gérer ce risque en mettant en œuvre une stratégie contingente à sa situation. L'une de ces stratégies est une stratégie d'intégration dont l'option privilégiée est l'adoption d'une innovation de procédé ''plus propre''. La réduction de l'émission de pollution, permise par ce choix, peut susciter des gains d'efficience, d'efficacité et de compétitive. Un accroissement de compétitivité est toutefois dépendant de certaines variables explicatives (l'ampleur de la modification du processus de production occasionnée, la connaissance et la maitrise exclusive du procédé, le mode d'accès à la technologie. . . ). Plus généralement il s'avère que l'intégration efficace et compétitive de la ''technologie propre'' dépend de l'attitude et du comportement de l'entreprise en matière d'innovation technologique.