Les blés bordelais : l'économie céréalière dans les diocèses de Bordeaux et de Bazas (vers 1300-vers 1550)
Auteur / Autrice : | Fabrice Mouthon |
Direction : | Jean-Bernard Marquette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire médiévale |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le bordelais medieval est un pays de petite culture ou le ble est produit avec des techniques et des rendements mediocres. Le froment, l'avoine et le millet sont les "bles" les plus cultives a la fin du 13e siecle, mais les legumineuses et le seigle progressent par la suite. L'absence de surplus commercialisables degages par les paysans en fait des acheteurs bien plus que des vendeurs de grain; c'est donc par le biais des redevances seigneuriales et de la dime, le plus souvent affermees a des marchands urbains ou a des notables locaux, qu'une partie de la production gagne les villes. L'aire d'approvisionnement de bordeaux s'etend sur plus de dix mille kilometres carres et la ville depend, par surcroit, de greniers exterieurs au bordelais comme les pays de la moyenne garonne et l'angleterre. Le grain est transforme en farine par plus de six moulins repartis autour des villes et jusque dans le moindre hameau. Dans les villes, la division du travail fait reculer la planification domestique au profit des boulangers professionnels. De 1300 a 1550, l'economie cerealiere s'integre dans le schema decrit notamment par e. Le roy ladurie. Si les phases de la guerre active desorganisent, pour un temps, les cultures et les circuits commerciaux, l'evolution a long terme de la production, des prix et de la condition paysanne, est principalement fonction du rapport existant entre le nombre des hommes et la quantite de terres arables disponibles.