Thèse soutenue

Friches et terres marginales en basse et moyenne montagne : revers sud-oriental du Massif central
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Auteur / Autrice : Pierre Dérioz
Direction : Violette Rey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Avignon
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (1987-2000)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette recherche sur les espaces delaissés par l'agriculture s'attache à décrypter enjeux et ambiguités des differents "discours" sur les friches et sur les menaces qu'elles font peser sur les paysages ruraux. Au-delà des problèmes de définition de ces espaces marginaux et des incertitudes statistiques - suivant l'inventaire considére, ils représentent en france de 2,5 a 5,4 millions d'hectares -, les friches sont étudiées dans leur pleine diversité : diversité des causes, des mécanismes et des situations d'abandon, diversité des statuts fonciers des terres délaissées, variété des paysages qu'elles présentent et de leurs évolutions ecologiques. Dans deux espaces de basse et moyenn montagne d'affinités méditerranéennes (Boutières ardéchoises et Haut-Languedoc occidental), ou l'enfrichement et la déprise agricole sont a l'oeuvre depuis longtemps, deux approches complémentaires jouant sur les grandes échelles mettent en évidence cette diversité : la première analyse la place des terres marginales dans l'assiette spatiale et les stratégies des exploitations agricoles, et les fonctions, notamment pastorales, qu'elles remplissent ; l'accent est mis sur les perspectives de succession à la tête des exploitations, mais aussi sur les phénomenes de remise en valeur d'espaces délaissés, dans les vignobles d'appellation par exemple, qui montrent la possible reversibilité des processus de déprise. La seconde approche, intimement liée a la précedente, s'intéresse au contenu floristique et aux dynamiques paysagères des terres marginales, tout particulièrement dans les anciennes vignes et les châtaigneraies, ou elle souligne la permanence des influences anthropiques. Le dernier volet de cette recherche insiste sur les modes d'utilisation non-agricoles de ces espaces, en distinguant ceux qui semblent durablement délaisses de ceux appèlés à retrouver rapidement d'autres fonctions (reboisement, loisirs, urbanisation. . . ), qui entretiennent parfois entre elles des rapports conflictuels lorsqu'elles multiplient les acteurs sociaux (éleveurs, chasseurs, forestiers. . . ) dans un même espace