Thèse soutenue

Hydrogéologie des aquifères plio-quaternaires de la basse vallée du Var (Alpes-Maritimes, France) : contrôle néotectonique des écoulements souterrains : l'outil, chimique et isotopique, pour l'étude du fonctionnement et de la vulnérabilité des aquifères

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Auteur / Autrice : Yves Guglielmi
Direction : Bernard Blavoux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre. Hydrogéologie
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Avignon

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La basse vallée du Var est un couloir d'alluvions holocènes très perméables contenu dans les poudingues pliocènes de Nice, épaisse formation très étendue et de perméabilite mille fois plus faible. Les écoulements souterrains de ces deux reservoirs sont contrôlés par les structures profondes du substratum jurassique, qui ont été réactivées au quaternaire. L'étude microtectonique et la géophysique permettent de définir un système en horsts et grabens subméridiens, associé à des décrochements n40 et n140. L'analyse chimique et isotopique des eaux de crue et d'étiage d'un cycle hydrologique permet de caractériser les communications hydrauliques entre les aquifères. Il apparaît que les alluvions holocènes drainent plus des deux tiers de l'aquifère des poudingues, qui est alimenté, directement, par infiltration des précipitations et, indirectement, par arrivée des eaux karstiques au niveau des horsts jurassiques du substratum. Le débit de drainage vers la nappe du Var, de l'ordre de 1,2 m3/s en moyenne annuelle, est comparable à celui qui est fourni au réservoir alluvial par les infiltrations des eaux du Var, de l'ordre de 2,2 m3/s. Un suivi chimique de la nappe du Var, au pas de temps semestriel, mensuel et hebdomadaire, permet, avec le suivi piezométrique existant, de comparer l'alimentation par le Var et par les poudingues : le débit infiltré depuis le Var est faible en étiage, mais les eaux, tres concentrées en sulfates, induisent, à certains endroits de la plaine, des dépassements des normes de potabilité. En crue, le débit infiltré est important, et les eaux très diluées provoquent un effet de chasse dans la nappe ; les arrivées d'eaux souterraines depuis les poudingues, constantes dans le temps, soutiennent le débit de la nappe, en particulier en étiage. Ce sont des eaux très calcaires de qualité moyenne, à très mauvaise localement, qui diluent les teneurs en sulfates de la nappe et augmentent les concentrations en nitrates jusqu'à des valeurs proches de 40 mg/l