L'éloquence révolutionnaire (1789-1794) : appréciation critique et statut littéraire d'un délibératif moderne (1789-1814)
Auteur / Autrice : | Patrick Brasart |
Direction : | Jean Goulemot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Tours |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse cherche a déterminer les tendances principales de la critique littéraire de l'éloquence parlementaire de la Révolution française (1789-1794), de 1789 à 1814, et spécialement à fixer le rôle que cette critique assigne à son objet dans la perspective du passage de l'âge des belles-lettres à l'ère de la littérature. L'étude se déroule chronologiquement, en trois grandes parties, subdivisées chacune en deux sections. La première partie recouvre la Constituante, la Législative et la Convention; elle décrit tout un spectre de réactions à la renaissance du délibératif, depuis le rejet radical jusqu'à l'exaltation sans mesure, évoquant notamment Garât, Chamfort, Morellet et Laharpe, ainsi que Lequinio, Robespierre et Condorcet. Deuxième partie concerne la convention thermidorienne (les premières laisses de la grande vague) et la phase directoriale; la question de la ''langue révolutionnaire y est centrale (Laharpe, Mercier, Mme de Stael). Une troisième et dernière partie s'attache au Consulat et à l'Empire : sous l'abandon et le dédain apparemment irrémédiables, un courant favorable à l'éloquence révolutionnaire persiste, faisant d'elle tantôt un sommet du monde des belles-lettres (M. -J. Chénier, Andrieux), tantôt l'aurore d'un nouvel univers littéraire (Nodier), l'une et l'autre position s'articulant autour de deux conceptions différentes du sublime.