Causes et conséquences du départ des jeunes femelles de leur groupe natal dans un troupeau de chevaux camargue en semi-liberté
Auteur / Autrice : | Anne-Marie Monard |
Direction : | Marie-France Bouissou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail est consacre a l'etude des causes et des consequences du depart des jeunes juments de leur groupe natal dans un troupeau de chevaux camargue vivant en semi-liberte. Toutes les jeunes juments ont quitte leur groupe natal et se sont integrees, a un age median de vingt quatre mois, dans une autre unite reproductrice, la majorite directement et de maniere individuelle. La cause principale du changement de groupe des jeunes juments parait etre leur attraction pour un partenaire sexuel non familier. En effet, elles ont refuse, lorsqu'elles etaient en chaleur, toutes les avances sexuelles des males de leur groupe natal (normalement des parents proches) et ont accepte celles d'un male etranger. En outre, la majorite d'entre elles ont change de groupe au cours d'une periode d'strus et avant de commencer a se reproduire. Par ailleurs, il semble qu'un affaiblissement de leur attachement envers leur mere ait favorise leur depart. En revanche, celui-ci n'a pas ete provoque par une augmentation d'agressivite des femelles reproductrices de leur groupe natal, ni des etalons adultes. Apres leur depart, les jeunes juments ne se sont pas integrees dans une unite reproductrice quelconque: certains facteurs sociaux ont oriente leur choix. En particulier, la majorite se sont rendues dans des groupes exempts de males familiers et dont les males reproducteurs ne leur etaient pas apparentes, ou etaient des parents eloignes. Le coefficient de consanguinite de la grande majorite des poulains issus des jeunes juments etait inferieur a celui d'un jeune issu d'une saillie entre cousins. Ce faible niveau de consanguinite ne resulte pas d'une reconnaissance genetique entre les jeunes femelles et les males qui leur etaient le plus apparentes, mais d'un processus base sur la familiarite