Etude du besoin en espace chez la poule pondeuse

Space needs in laying hens

• Auteur / Autrice : HUBERT LAGADIC
• Direction : Jean-Yves Gautier
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences biologiques
• Date : Soutenance en 1992
• Etablissement(s) : Rennes 1

Résumé

La legislation europeenne fixe les normes d'elevage concernant les poules pondeuses en cages-batterie a 450 cm#2 de surface et 10 cm de longueur de mangeoire par animal. De plus, le sol de ces cages est realise en grillage. Ces caracteristiques correspondent-elles aux besoins des poules pondeuses? le present travail avait pour but de mettre au point des methodes d'investigation permettant de repondre a cette question. Cette approche a ete menee selon trois axes: le conditionnement operant, la mesure des parametres indicateurs d'un etat de stress et l'approche motivationnelle. L'application de la methode du conditionnement operant montre clairement que la norme concernant la longueur de mangeoire, 10 cm par poule, repond aux besoins des animaux. Pour ce qui est de la surface des cages les resultats sont moins clairs. Les poules travaillent peu pour augmenter la surface d'une cage ou pour acceder a une zone de litiere (copeaux de bois ou sable). L'analyse de deux parametres indicateurs d'un etat de stress, les taux plasmatiques de glucose et de corticosterone, conduit a des resultats qui confirment certains de ceux obtenus avec la methode du conditionnement operant. Une surface de 625 cm#2/poule serait ressentie comme non stressante, alors qu'une surface de 1075 cm#2/poule serait ressentie comme stressante. Le troisieme axe, l'approche motivationnelle, a permis d'appliquer deux methodes differentes: les tests de choix et la methode de l'obstruction ou du conflit de motivation. L'application de ces methodes visait a estimer la motivation des poules vis-a-vis de la litiere par rapport a une surface grillagee. Les deux methodes montrent que la litiere est ressentie par les poules comme une preference par rapport au grillage, mais pas comme un besoin. En conclusion, ce travail montre la necessite d'une approche pluridisciplinaire en ce qui concernent les etudes relatives au bien-etre des animaux domestiques soumis a des elevages de type intensif