La procréation médicalement assistée et le droit
Auteur / Autrice : | Florence Gemignani |
Direction : | Alain Bénabent |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
I. Les pratiques de procréation médicalement assistée ou ''PMA'', se sont vu appliquées en premier lieu le droit de la famille. Les caractères de notre droit de la filiation sont mis en relief par les différentes hypothèses de ''PMA''. L'application du droit de la filiation a eu pour conséquences notamment; l'établissement de la filiation maternelle de la mère porteuse ou de substitution et la recevabilité des actions en désaveu de paternité et en annulation de reconnaissance paternelle en cas d'insémination artificielle par donneur de la femme. Diverses solutions ont été proposées afin de remédier aux conséquences de l'application du droit commun de la filiation à certaines hypothèses de ''PMA''. L'autorité parentale a une nouvelle manière de s'exercer, car la ''PMA'' génère une pré-parente de par l'extériorisation des gamètes et embryons vis à vis de leur géniteur. II. Les conséquences de la ''PMA'' vis à vis du droit des obligations commencent à être dégagées. Certaines hypothèses de ''PMA'', telles que le don de gamètes, la conservation de gamètes et d'embryons, d'insémination et de fivete peuvent être qualifiées de contrat. Ainsi, le champ d'application de la responsabilité médicale s'ouvre à ces hypothèses de ''PMA''. Par ailleurs, le recours aux mères de substitution ou porteuses est une pratique ne pouvant revêtir la qualification de contrat. Néanmoins, cette pratique peut générer une responsabilité délictuelle et pénale.