L'aide étrangère et ses effets : le cas des grandes puissances à la Thaïlande et au Vietnam
Auteur / Autrice : | Sriprapha Petcharamesree |
Direction : | Maurice Robin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pierre Fistié, Jean-Pierre Gomane, Xuan Quang Bui |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'aide au développement accordée à des pays étrangers l'est rarement pour des raisons humanitaires, mais plutôt parce qu'elle sert surtout les intérêts politiques, économiques et stratégiques des pays fournisseurs. Il n'est pas étonnant dans ces conditions que les résultats soient souvent décevants voire négatifs, l'aide produisant un certain nombre d'effets pervers et créant une dépendance qui peut avoir des répercussions néfastes pour les pays aidés. Les cas de l'assistance américaine et soviétique au Sud-Vietnam sont à cet égard exemplaires. En revanche, la Thaïlande offre l'exemple d'une aide qui, sans avoir le développement pour but principal, peut contribuer à certains progrès économiques lorsqu'elle est utilisée de manière judicieuse. Ceci implique que certaines conditions soient réunies chez le bénéficiaire, au premier rang desquelles l'existence d'une politique de développement et la stabilité socio-politique. Toutefois, le développement économique n'amène pas automatiquement le progrès social ni l'apparition d'un système démocratique. Malgré ses effets indésirables, l'aide est un mal nécessaire. Pour qu'elle soit efficace, elle doit s'intéresser davantage au développement pour lui-même, sans quoi celui-ci ne sera qu'un résultat secondaire aléatoire.