Censures et répressions au XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Odile Krakovitch |
Direction : | Michelle Perrot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La censure des theatres, la repression par l'enfermement et les bagnes suivent une evolution parallele au xixe siecle. On peut distinguer trois periodes : une premiere, de 1815 a 1848, durant les monarchies censitaires, ou les gouvernements et censures, surs d'eux et repressifs sur les plans moraux et religieux, sont fragiles et incertains face aux problemes sociaux, a la classe laborieuse, trop nombreuse, et a la misere. C'est une periode ou l'on reflechit et ou l'on croit aux possibilites d'amelioration et d'insertion de la classe ouvriere, au bienfait de la surveillance des theatres comme controle de ce moyen d'education, et comme maintien de l'ordre egalement. Apres 1848, avec le second empire, le temps est a l'exclusion : separation des classes dans les villes, dans les theatres qui, reorganises, ne sont plus frequentes que par la bourgeoisie; exil hors de la metropole des associaux des insoumis, des forcats et criminels, en meme temps que des opposants politiques qui, hommes et femmes, par la creation des bagnes, peuplent la guyane jusqu'en 1869, la nouvelle-caledonie a partir de 1867. La troisieme republique inaugure une politique d'elimination, sans arriere-pensee de resinsertion ou de rachat, par la loi de 1885 qui decide l'envoi aux bagnes, sans espoir de retour, des recidivistes, petits criminels, vagabonds, inadaptes sociaux. . .