Variabilité de l'ADN mitochondrial de l'abeille domestique : Implications phylogénétiques
Auteur / Autrice : | Lionel Garnery |
Direction : | Claudine Masson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Résumé
La variabilité de l'ADN mitochondrial de l'abeille domestique, apis mellifera, a été étudiée par analyses de restrictions sur 87 colonies appartenant à 13 races différentes. Les 23 types mitochondriaux détectés correspondent à trois groupes de populations possédant une aire de répartition distincte. Ces résultats confirment partiellement les hypothèses antérieures fondées sur les études de morphométrie et des systèmes allozymes. La différence majeure concerne les populations nord africaines et siciliennes, qui appartiennent à la branche A plutôt qu'a la branche M. Les deux variations de longueur de fragment détectées sont en accord avec les phylogénies obtenues et la répartition géographique des colonies. Une de ces variations située dans la région codant pour les gènes coi et coii est liée à une duplication ancestrale du gène codant pour l'ARNT leucine et l'évolution de cette région le long de la lignée apis a été imaginée sous forme de scenarios. La distribution spatiale des échantillons suggère le proche orient comme centre de dispersion le plus probable de l'espèce en accord avec la distribution géographique et la plus grande variabilité des autres espèces du genre. La séparation des trois branches a été estimée a un million d'années, en fonction de la valeur conservée (diptère:vertébrés) de 2%/ma