Thèse soutenue

L'ichtyoplancton de la partie indienne de la province kerguelenienne (bassin de Crozet et plateau de Kerguelen) : identification, distribution spatio-temporelle et stratégies de développement larvaire

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Philippe Koubbi
Direction : Guy Duhamel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

FR

L'identification, la distribution spatio-temporelle et les stratégies de développement de l'ichtyoplancton de la partie indienne de la province kerguélenienne ont été étudiées. Les échantillons proviennent de campagnes océanographiques effectuées en 1987-1988 et 1991, et de prélèvements mensuels côtiers de fin 1986 a fin 1990. Spatialement, la topographie est primordiale en séparant les larves des espèces mésopelagiques des espèces démersales. Dans les baies et les fjords des iles Kerguelen, les compositions ichtyofaunistiques indiquent que les larves des espèces côtières, appartenant aux notothenioidei, se répartissent uniquement dans des zones abritées des vents. Par contre, les larves d'espèces du plateau se localisent principalement dans des zones plus exposées. A plus grande échelle, au niveau du bassin de Crozet, la position et la nature des fronts hydrologiques influencent la distribution spatiale de l'ichtyoplancton des espèces mésopelagiques: principalement des Myctophidae. Le role du front polaire antarctique est déterminant pour l'ichtyoplancton autour des iles Kerguelen, et celui du front subantarctique, pour le bassin de Crozet. Le transport des oeufs et des larves, des frayères jusqu'aux zones de croissance, par les courants et par l'action des vents sur la surface de l'eau a été démontré. La répartition temporelle des larves a été envisagée pour la zone des iles Kerguelen. Quatre périodes d'éclosions ou d'abondance larvaire ont été annuellement observées. Si la plupart des espèces n'ont qu'une période annuelle d'éclosion, deux pics de reproductions sont observés pour d'autres en relation avec l'age des géniteurs ou leur biotope. Ces périodes coincident avec des maxima de production des copépodes. Enfin, la phase larvaire dure de trois à six mois et exceptionnellement plus d'une année