Thèse soutenue

Les écritures du mouvement : sémiologie de la représentation écrite du mouvement du corps humain en Occident à travers ses systèmes d'écriture : problématique de la transcription du mouvement corporel du XVIème au XXème siècles : application théorique et pratique d'une écriture contemporaine

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Auteur / Autrice : Martine Mouton
Direction : Louis-Jean Calvet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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On nous a tellement répété que le mouvement était condamne à l'éphémère qu'on avait fini par le croire. Le mouvement, c'est à dire toute action physique humaine, laisse des traces dans l'espace et dans le temps. La danse, le sport ou encore les gestes quotidiens de l'homme ont fragilement traverse les siècles. Le verbe, le dessin, la photographie ou maintenant les techniques autido-visuelles ont décrit, reproduit ou enregistre l'action physique sans la représenter dans sa totalité. Cependant, en occident, dès le moyen-Age, apparait le désir de représenter par écrit les mouvements du corps humain, de créer une écriture propre au mouvement, comme l'est l'écriture musicale pour le son. Après de nombreuses tentatives qui ont plus ou moins marque l'histoire de la danse et du geste, le XXème siècle assiste à l'épanouissement de quatre écritures du mouvement : Laban, conte, benesh et eskhol qui sont officiellement reconnues. Ces écritures se révèlent être un moyen de transcription et d'analyse du mouvement. L’écriture conte par exemple, est un système d'écriture utilisant des signes, la plupart empruntes a l'écriture musicale. Par ailleurs, l'écriture procure au mouvement un nouveau statut : elle lui donne la mémoire qu'il n'a jamais eu. Elle participe à la construction de son histoire. Le mouvement n'est plus alors condamne à l'éphémère mais a l'interprétation, terme qui semble se dérober au fur et à mesure qu'on veut le saisir. Mais n'est-ce point-là le devenir de toute écriture?