Thèse soutenue

Ravel et Mallarmé : rencontre privilégiée d'un musicien et d'un poète

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Auteur / Autrice : Michel Delahaye
Direction : Jean Mongrédien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Parmi la pleiade des musiciens novateurs de la fin du xixe et du debut du xxe s. , les satie, les debussy, les faure, les schoenberg et autres stravinsky, ravel s'affirme a la fois par son ouverture d'esprit, ses qualites de sensibilite d'homme et de createur. Ayant vecu dans l'atmosphere symboliste et neo-symboliste des annees qui precedent la guerre de 1914, vivant dans un milieu souvent raffine d'amateurs et d'esthetes eclaires ou s'exercait encore intensement l'influence de mallarme, il a subi precocement et durablement l'attraction du poete, qu'expliquent des affinites naturelles et plus encore un ideal esthetique commun de raffinement et de rigueur. Sans insister sur les ressemblances de temperament qui ne sont pas negligeables, c'est surtout la quete constante de beaute, de purete, de perfection, liee a la concision, au depouillement, qui rapproche le poete et le musicien. C'est precisement a travers sainte (1896) et surtout les trois mallarme (1913) contemporains de l'edition des poesies de mallarme a la n. R. F. Et de la crise du neo-symbolisme, qu'on peut le mieux, dans une analyse tres poussee que nous croyons originale, trouver les analogies profondes et subtiles tentre les deux artistes, leur volonte de creer un langage nouveau, leurs exigences extremes, leur distinction qui va jusqu'a la preciosite evocatrice du xviiie s. , leur hermetisme meme, leur elitisme voulu. Chantre de la ''grace des choses fanees'' et rares, ravel a ete au sens fort du terme l'artisan mais aussi le poete delicat d'une musique nouvelle, comme mallarme, apres baudelaire, verlaine et rimbaud, et plus qu'eux encore, avait su faire de la poesie une musique.