Les ''Wages Councils'' et la fixation de salaires minima en Grande-Bretagne
Auteur / Autrice : | Timothy Whitton |
Direction : | Jean-Claude Sergeant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Civilisation anglaise |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. UFR Monde anglophone |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce projet d'écriture retrace l'histoire des ''wages councils'' depuis 1909, lorsque fut promulguée en Grande-Bretagne la première loi sur la fixation statutaire de salaires minima. Pour mieux connaitre l'univers des ''wages councils'', nous avons distribué un questionnaire à un échantillon de 132 employeurs soumis aux dispositions sur les salaires minima statutaires. Ce sondage nous a permis d'interroger les employeurs sur la nature de leur main-d’œuvre, l'influence des syndicats, la négociation des salaires, et un éventuel salaire minimum interprofessionnel. Confronté à un chômage qui ne cesse de s'aggraver, le gouvernement britannique actuel fait prévaloir la création d'emplois sur la lutte contre les bas salaires. Dans cet objectif, les conservateurs entendent débarrasser le marche de l'emploi de toute entrave à l'embauche, y compris les ''wages councils''. Cependant, leur offensive est freinée par les diverses obligations et directives internationales sur les salaires minima, dans l'hypothèse d'un retour au pouvoir des travailleurs lors des élections qui sont maintenant imminentes. Ces derniers se sont engagés à introduire un salaire minimum interprofessionnel. La polémique sur celui-ci bat son plein, car d'aucuns prétendent qu'il pourrait contribuer à réduire sensiblement la pauvreté. Les autres, en revanche, le considèrent comme dissuasif à l'embauche. Nous avons essayé de montrer que la hiérarchie salariale britannique peut aisément s'accommoder d'un salaire minimum interprofessionnel. Cependant, dans un premier temps, il serait nécessaire de le fixer à un taux relativement bas pour qu'il ait toutes les chances de servir ses objectifs. Si le législateur doit réussir à instituer un salaire minimum interprofessionnel, il faudra que les ''wages councils'' disparaissent sous leur forme actuelle.