Les conflits de lois en matière de succession : étude comparative des systèmes libanais, égyptien et syrien
Auteur / Autrice : | Hadi Slim |
Direction : | Pierre Bourel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les solutions des conflits de lois dans les pays du Proche-Orient se ressentent inévitablement de leur structure pluraliste et confessionnelle. A cet égard, l'exclusivisme du droit religieux dans ces états est souvent présenté comme ayant pour contrepartie un élargissement de la compétence de la loi étrangère en droit international privé. L'étude comparative du traitement réservé aux successions dans les systèmes de conflit de lois des trois pays choisis comme illustration, le Liban, l'Egypte et la Syrie, est la plus apte a révéler les raisons et le degré de dépendance du droit international privé a l'égard du droit interne dans cette partie du monde. En fait, le choix de la loi nationale, comme loi unique applicable en matière de succession, ne s'explique pas uniquement dans les pays envisagés par le respect de la tradition. Il s'y trouve conforté par les particularités des ordres internes, caractérises jusqu'a nos jours par l'incorporation du droit religieux au droit étatique. Mais, si cette considération invite à accorder a la loi nationale une large compétence, elle permet aussi de comprendre pourquoi cette tendance n'est pas absolue. Appelée a régir les diverses phases de la dévolution et du règlement successoral, la loi nationale subit, en effet, sur certains points le concours d'autres lois dont l'aptitude à s'appliquer parait non moins légitime.