Thèse soutenue

Recherche sur les relations entre mobilités et discontinuités dans l'espace géographique

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Auteur / Autrice : Jean-Paul Hubert
Direction : André Fischer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Qu'il veuille décrire la terre, s'y orienter ou l'aménager, l'homme doit préalablement différencier des lieux dans l'étendue continue. En se détachant dans le paysage discontinu, les lieux acquièrent alors une position dans une structure globale. Par quel processus phénoménologique peut se constituer d'identité géographique d'un lieu et quelle est sa réalité? Cette thèse examine la possibilité a priori, au sens kantien, de l'objectivité de discontinuités qui seraient, à la fois, l'instrument théorique de la connaissance géographique et l'instrument pratique des volontés politiques. Les concepts fondamentaux de la géographie sont étudiés à plusieurs niveaux car chaque discours sur l'organisation terrestre contient une idée des discontinuités dans l'espace (à analyser en termes géométriques) et une conception du rapport homme-nature ainsi que de l'action politique (qui concernent la philosophie). Sont abordés le possibilisme, l'économie spatiale et la géographie structurale. Cette dernière se distingue en choisissant des formes abstraites dynamiques pour objets de connaissance, et en évitant certaines des contradictions des autres démarches. Elle clarifie la notion d'espace géographique en relation avec la ''théorie des catastrophes'', et propose une vision novatrice de l'ordre politique fonde sur la stabilité structurelle de formes géographique objectives. Nous examinons les fondements épistémologiques de la ''théorie de la forme urbaine de G. Ritchot en présentant une phénoménologie qui en explicite les a priori transcendantaux et moraux. En prolongement, nous proposons une théorie de l'échelle permettant de sortir du contexte de la ville et d'approcher une objectivité géographique aux représentation spatiales utilisées par les autres sciences sociales. Ainsi se profile une théorie générale des structures géographiques capable de réactiver le projet traditionnel de la géographie; découvrir un sens dans la diversité de la surface terrestre.