La mécanique du rock : fonction et fonctionnement dans la culture anglo-saxonne
Auteur / Autrice : | Claude Chastagner |
Direction : | Michel Remy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglaises |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Nice |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Maurice Couturier, Michel Lemosse, Daniel Royot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'origine anglo-saxonne du rock nous interroge. Les États-Unis comme la Grande-Bretagne portent encore la marque d'un passé puritain dont la rigueur spirituelle et le rapport ambigu au corps et la sexualité semblent difficilement compatibles avec le rock. Cette coexistence n'est pourtant pas une coïncidence. Le rock, loin d'être une simple réaction contre l'éthique puritaine, en est le double, le complément. La place que le rock accorde au corps, à la danse, à la sexualité révèle des désirs identiques, la quête d'une même pureté, d'un même paradis perdu. Par la violence du son et des drogues, par la répétition, il cherche à s'abstraire du réel, à dépasser le corps : le rock vise la relation à l'autre. Problématique de l'altérité, commune au rock et au puritanisme, qui impose à l'individu de définir sa place au sein de la communauté. L'équilibre est fragile, des tensions surgissent que seule la violence peut résoudre. Par cette violence sacrificielle, le rock, comme le puritanisme, expulse la différence pour fonder la communauté. Rituel contemporain, le rock ne peut qu'échouer dans sa démarche éthique