La poésie ou le souffle dicksonnien
Auteur / Autrice : | Catherine Weill |
Direction : | Nancy Blake |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglo-américaines |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Emily disckinson ne s'etant pas identigiee dans sa difference avec l'autre, a ete obligee de se positionner hors du monde, ou mieux, dans son monde, celui de la poesie, tres tot, elle ressentit un manque et alla sans cesse, au moyen d'un corps demembre, rechercher ce qui etait en mesure de la reconstituter. C'est par l'intermediaire de la poesie qu'elle s'est approchee des figures de l'absence qui pouvaient alors l'identifier et lui conceder une vie. Dans la recherche de son etre, elle a evolue dans un espace qui ne prenait corps que dans le temps; le temps qui scandait son avancee poetique ne revetait que des connotations spatiales et emily se retrouvait toujours a la croisee des chemins, endroit de milieu baigne dans un temps de milieu, espace-temps de la schize, espace-temps de sa creation. C'est la que les mots prenaient le relais pour temoigner de son existence en tant qu'etre entier; c'est la qu'elle etait reconnue et pouvait entrer en symbiose avec la nature afin de la dire; c'est la qu'elle devenait poete et etait ainsi, comme orphee, en mesure d'acceder au royaume de la mort, condition prealable pour connaitre la vie au sens dickinsonnien du terme. On peut donc dire que c'est la poesie, en venant a elle pour sans cesse a nouveau la quitter, en vivant, en respirant, en expirant a sa place qui lui permit d'exister, qui lui permit de mourir.