Les deux âges de la proto-industrialisation : les tisserands à domicile dans les villages du Cambrésis et du Saint-Quentinois (1720-1880)
Auteur / Autrice : | Didier Terrier |
Direction : | Pierre Deyon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Vers 1720, l'exurbanisation de la fabrication des toiles de lin fin permet aux négociants de Cambrai. St Quentin et Valenciennes de répondre à la croissance des marchés internationaux; la dissémination des métiers dans les villages crée un espace proto-industriel discontinu. Là ou la terre ne manque pas, on ne tisse pas, là ou l'indulgence est extrême par contre, la protoindustrie est une providence. Parfois, elle est aussi un moyen d'enrichir. Dans ce cas, elle genère de véritables stratégies d'ascension sociale et un comportement malthusien. Vers 1800-1820 le décor bascule. Un verlag-system se substitue au kauf-system initial, un mouvement de paupérisation voit le jour. La communaute villageoise éclate, ce qui interdit tout mouvement collectif de revendication. Pourtant les tisserands s'accrochent à la terre en limitant leurs naissances. Après 1880, la mécanisation marginalise définitivement les tisserands ruraux.