Thèse soutenue

Isolement d'une communauté microbienne dégradant l'acide 2,4-dichlorophénoxyacétique à partir d'un sol de Dijon : caractérisations cinétique et génétique des souches impliquées

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Auteur / Autrice : Tatiana Vallaeys
Direction : Roger Tailliez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Lille 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Une communauté microbienne dégradant l'acide 2,4-dichlorophénoxyacétique a été isolée du sol de Dijon dans un chémostat alimenté par un milieu comprenant du 2,4-D comme seule source de carbone. La dégradation du 2,4-D dans le chémostat était essentiellement due au métabolisme de la molécule par la souche d'Alcaligenes paradoxus TV1. L'utilisation de 2,4-D marqué au carbone 14 a permis de montrer que la présence des trois autres souches de la communauté permettait d'accroître la vitesse de dégradation du 2,4-D par A. Paradoxus. L'apport d'une autre source carbonée à une culture pure d'A. Paradoxus avait le même effet, ce qui suggère que des relations trophiques existent entre les différentes souches. Un plasmide pTV1 d'environ 200 kb a été mis en évidence chez A. Paradoxus TV1. Des fragments de ce plasmide présentaient des homologies avec les gènes de dégradation du 2,4-D portés par le plasmide d'A. Eutrophus JMP134. Le fragment EcoRI «H» de 11,5 kb de pTV1 responsable de l'homologie entre ces deux plasmides a été cloné dans le vecteur pHG327 pour former le plasmide pTV2. La souche JM107 d'E. Coli transformée par ce plasmide n'a présenté aucune activité de dégradation vis-à-vis du 2,4-D. Ce fragment a alors été introduit dans le cosmide à large spectre d'hôte pLAFR3 pour former le plasmide pTV3. Une conjugaison réalisée entre la souche E. Coli JM107 transformée par pTV3 et la souche guérie JMP222 d'A. Eutrophus dépourvue d'activité dégradante a permis de sélectionner une souche d'A. Eutrophus porteuse du plasmide pTV3 pour laquelle la capacité à dégrader le 2,4-D avait été restaurée. Le fragment cloné à partir de pTV1 a alors été utilisé comme sonde pour rechercher l'existence d'homologie avec des souches dégradant le 2,4-D d'origines éloignées (Grande-Bretagne, France, Indonésie, Australie). Une homologie a été mise en évidence entre l'ensemble de ces souches