Thèse soutenue

Etude de la plasticité de l'hémicarbure de tungstène en liaison avec les mécanismes de diffusion

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean Dubois
Direction : Gilbert Fantozzi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des matériaux
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Matériaux de Lyon (Villeurbanne ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GEMPPM - Groupe d’Etudes de Métallurgie Physique et de Physique des Matériaux (Lyon, INSA ; 1975-2007)

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Nous avons effectué une étude des modes de déformation des matériaux cristallins, et avons analysé les mécanismes de déformation plastique susceptibles de se produire dans notre matériau. Nous proposons une revue critique des travaux antérieurs sur le sujet concernant les carbures de métaux de transition. L'étude des mécanismes de déformation, sur des échantillons que nous avons élaborés, a nécessité l'apport de données provenant de différentes techniques de caractérisation. C'est ainsi que nous avons montré qu'un seul et même système de glissement est activé entre 1400 et 2500 K et avons mesuré par une méthode fiable (celle de l'activité résiduelle du 14C) les paramètres de diffusion en volume et aux joints de grains. Ne disposant d'aucune données fiables sur la structure, nous avons effectué une analyse par diffraction de neutrons à hautes températures qui permet de suivre, en température, les états d'ordre du carbone jusqu'à l'état parfaitement désordonné. Les différents essais mécaniques, effectués entre 1400 et 2500 K, mettent en. évidence une déformation plastique thermiquement activée accompagnée d'une forte dépendance en température de la contrainte interne, le terme pré-exponentiel de la loi de comportement n'est donc pas constant. Une analyse thermodynamique permet de remonter aux paramètres vrais d'activation de déformation, en particulier l'énergie d'activation dont la valeur se révéle être inférieure à celle de diffusion en volume et donc proche de l'énergie de diffusion au coeur des dislocations; au-delà de 2000 K, quand la montée des dislocations intervient de façon majoritaire, l'analyse n'est plus vérifiée. Les observations en M. E. T. Confirment les résultats précédents et mettent en évidence la dissociation glissile des dislocations basales. Nous proposons un modèle microscopique de déformation plastique basé sur le mouvement des dislocations qui s'opére suivant un mécanisme de cisaillement avec diffusion, modèle compatible avec la loi de comportement proposée.