Thèse soutenue

La graisse bactérienne du pois protéagineux due à Pseudomonas syringae pv. Pisi (Sackett) : identification, épidémiologie et méthodes de lutte

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Auteur / Autrice : Catherine Grondeau
Direction : Louis Albertini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Toulouse, INPT

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En 1975, la france ne comptait que 400 ha de pois proteagineux. En 1991, les surfaces sont d'environ 650 000 ha. Depuis 1985, la graisse bacterienne du pois, due a pseudomonas syringae pv. Pisi (psp), s'observe regulierement dans les cultures ou elle peut etre la cause de retournement de parcelles. Afin d'ameliorer l'identification et preciser l'epidemiologie du parasite, ainsi que l'efficacite de certaines methodes de lutte, cette etude a ete entreprise en collaboration avec les organismes professionnels. La presence de p. Syringae pv. Syringae (pss) sur le pois, et sa ressemblance avec psp, compliquent l'identification qui doit passer par l'inoculation du pois. La variabilite physiologique, et serologique de ces deux bacteries est etudiee a partir de trois echantillonnages de souches differents. Les caracteres retenus sont la fluorescence, l'esculine, l'utilisation de l'homoserine, du dl-lactate, de l'erythritol et du trehalose, la prise en glace et la reaction serologique par immunodiffusion dans les serogroupes apt-pis et hel2. A partir de ces criteres, des profils peuvent etre definis. Pour des souches d'une seule origine geographique, 17 profils ont ete trouves chez psp. Il n'en existe pas plus quand l'origine des souches est plus diversifiee. Si homoserine et lactate sont souvent utiles dans la differenciation entre les deux pathovars, la variabilite de psp est telle que des confusions peuvent subsister. Le diagnostic de psp a pu neanmoins etre ameliore et un schema d'identification de routine est propose. Le parasite est hautement glacogene puisque plus de 95% des souches induit la prise en glace a des temperatures proches de 3c. Les rflp sont aussi analyses pour quelques souches de ces deux pathovars et d'autres pathovars. L'epidemiologie de l'agent pathogene est etudiee a partir de contaminations naturelles des semences ou de plantes inoculees artificiellement. Il se caracterise par sa vie epiphyte. Les bacteries se multiplient rapidement sur un cultivar sensible atteignant un niveau de 10#6 par plante. Psp est transmis par les semences qu'il contamine de facon tres heterogene. Meme s'il peut se conserver dans les residus de culture jusqu'a leur decomposition, sur les repousses, et plus difficilement sur les adventices, cet inoculum disparait dans l'annee qui suit. La semence reste ainsi le mode de transmission de la maladie le plus efficace. Le nombre de graines contaminees, puis de foyers au champ, influence la vitesse de progression de l'epidemie. Les contaminations secondaires sont orientees par le vent, sans doute associe a la pluie, qui transporte l'inoculum a partir de la source, jusqu'a une distance de 8 m en 15 jours. L'apparition des symptomes au champ est fortement gouvernee par les temperatures negatives. Aucun moyen des moyens de lutte chimique testes ne s'est montre totalement efficace. L'inoculum primaire contenu dans les semences peut etre diminue par thermotherapie. Il reste cependant a verifier au champ l'efficacite de tels traitements