Marseille et l'Ouest africain : cycle des oléagineux, attitudes coloniales, capitalisme portuaire : 1841-1956
Auteur / Autrice : | Xavier Daumalin |
Direction : | Marcel Courdurié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Résumé
L'histoire des echanges entre marseille et l'ouest africain entre 1841 et 1956 est marquee par le developpement et le declin du cycle des oleagineux. Grace a des societes qui associent le negoce, l'armement et l'industrie, les arrivages d'oleagineux augmentent de 5 a 127. 000 tonnes entre 1941 et 1881. Mais les marseillais ne sont pas des boutefeux de l'expansion coloniale : leur ideal est fonde sur la recherche d'une modus vivendi avec les chefs locaux. La grande depression des annees 1882-1897 change cette attitude et les marseillais tentent d'enrayer leur declin commercial en pronant la conquete du bahomey. En meme temps, ils renoncent a l'integration industrielle. La troisieme phase du cycle des oleagineux (1898-1929) est celle des occasions perdues : la part de marseille dans le total des exportations d'arachides de l'afrique occidentale chute de 57 % a 21 %. La principale raison de ce declin est a rechercher dans les structures du capitalisme marseillais ou la notion d'innovation se reduit le plus souvent a a recherche d'une economie immediate. La crise de 1929 et l'entree en scene de l'etat modifient les donnees du probleme. L'etat brise la predominance seculaire du cycle des oleagineux et les milieux d'affaires s'interrogent sur l'utilite et le cout des colonies.