Tacite en France de Montesquieu à Chateaubriand
Auteur / Autrice : | Catherine Volpilhac-Auger |
Direction : | Jean Ehrard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Résumé
Méconnu et peu estimé jusqu'au milieu du 18e, Tacite devient, grâce à l'époque des Lumières, un auteur de 1er plan. Le nombre et la qualité des éditions et traductions de ses oeuvres s'accroissent considérablement à partir de 1750, sous l'impulsion de D'Alembert ; le début du 19e, confirme ce mouvement qui traduit le prestige nouveau de l'écrivain. Est d'abord considéré comme une source historique parfaitement fiable : érudit et historien-philosophe modèle du genre. Il inspire aussi la réflexion politique : La Germanie est texte de référence dans le débat sur les origines de la monarchie et contribue à l'élaboration d'un ''mythe germain'' qui se prolonge et enrichit l'imaginaire romantique. Mais surtout, grâce à Montesquieu, apparaît comme le dénonciateur de la tyrannie ; les philosophes en font leur héros, le précurseur des lumères ; de Diderot à Marat ou Desmoulins, est le défenseur de la liberté, tout en permettant à Chateaubriand de traduire sa propre obsession de la mort